Soirée – La sculpture funéraire du XIXème et XXème siècle

Soirée Histoire de l’Art autour d’un vin.

Le XIXème et le XXème siècle ont vu naître les plus formidables sculptures en marbre de tous les temps dans l’art funéraire. Le changement de mœurs, notamment notre rapport à Thanatos,  y fut sans doute pour beaucoup. La révolution industrielle entre également dans les ateliers et change profondément les techniques en les mécanisant.

Les cimetières sont les témoins d’une Histoire oubliée ou trop peu racontée qui nous renseigne pourtant sur notre humanité. Le Père Lachaise en France évidement, se visite aujourd’hui comme un musée. Mais que dire de Staglieno, à Gênes, le plus grand musée statuaire au Monde, qui doit son existence à une conjonction de facteurs dont la proximité de Carrare n’est pas le moindre. Ernest Hemingway aurait déclaré qu’il s’agissait pour lui d’une des plus grandes merveilles du Monde.

Macabre diriez-vous ? Parfois. Mais souvent, plus que raconter la mort, ces sculptures célèbrent la vie, ce qui nous la rend si précieuse, si intense. On magnifie aussi celui qui fut et ce qu’il a accompli. La sculpture funéraire nous raconte ce que nous sommes. Nous parle de ce désarroi immense face à la fin inéluctable ou à l’absence. Nous parle aussi de combien il est précieux de vivre.

Nous détaillerons la finesse des tissus sculptés, la passion ou la réserve rendue par certains visages, le défi de certaines composition, mais aussi l’exaltation, la passion ou encore la sensualité avec l’une de ses sculptures les plus célèbres L’Ange de Monteverde.

Et puis nous finirons par un questionnement. Que s’est-il passé après ? Comment expliquer cet incroyable silence, cette perte de maîtrise désastreuse pour l’art de la sculpture ?

Cette soirée est d’autant plus importante pour moi, que le statuaire funéraire est la raison qui m’a poussée à faire de la sculpture et ma rencontre avec Staglieno a été absolument déterminante.

Grégory Poussier